{"id":8385,"date":"2017-01-20T11:09:20","date_gmt":"2017-01-20T09:09:20","guid":{"rendered":"http:\/\/www.enkoeducation.com\/?p=8385"},"modified":"2017-01-20T11:09:20","modified_gmt":"2017-01-20T09:09:20","slug":"des-classements-pisa-timms-pour-quoi-faire","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/enkoeducation.com\/fr\/des-classements-pisa-timms-pour-quoi-faire\/","title":{"rendered":"Des classements (PISA, TIMMS)\u2026 Pour quoi faire ?"},"content":{"rendered":"
Les derni\u00e8res semaines de 2016 ont vu proclamer les r\u00e9sultats d'enqu\u00eates qui ont fait grand bruit dans le secteur de l'\u00e9ducation : l'enqu\u00eate PISA men\u00e9e par l'OCDE, et l'enqu\u00eate TIMSS 2015. Par ailleurs le World Economic Forum ( qui se tient en ce moment \u00e0 Davos) a publi\u00e9 en d\u00e9cembre les r\u00e9sultats de son rapport global sur l'information et la technologie 2016 (Global Information and Technology report) au m\u00eame moment. Chaque parution a donn\u00e9 lieu \u00e0 des publications c\u00e9l\u00e9bratoires ou catastrophistes selon les cas. Certains repr\u00e9sentent l'antienne de la baisse inexorable du niveau quand d'autres tentent de tirer des enseignements plus mesur\u00e9s. Que faut-il penser de ces classements ? Comment faut-il les lire ? Quelles cons\u00e9quences pour ces \u00e9l\u00e8ves, parents ou enseignants, dont l'\u00e9ducation est le quotidien ?<\/p>\n
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Que mesurer les classements ?<\/strong><\/p>\n L'enqu\u00eate PISE<\/a> (Programme for International Students Assessment) r\u00e9alis\u00e9 par l'OCDE tous les trois ans depuis l'an 2000 mesure les comp\u00e9tences et les connaissances d'un \u00e9chantillon de jeunes de 15 ans dans 65 pays. Sont test\u00e9es, \u00e0 partir d'un questionnaire, leur capacit\u00e9 de compr\u00e9hension de l'\u00e9crit, de compr\u00e9hension math\u00e9matique et scientifique . L'enqu\u00eate TIMSS<\/a> est effectu\u00e9e tous les quatre ans depuis 1995, elle est coordonn\u00e9e par le centre de recherche sur l'\u00e9ducation de l'universit\u00e9 de Boston, sur une Soixante-seize-santaines de pays<\/a>. Les \u00e9l\u00e8ves de 4\u00e8me<\/sup> niveau et du 8\u00e8me<\/sup> niveau sont test\u00e9s sur leurs connaissances en sciences et en math\u00e9matiques. L'\u00e9tude m\u00eale une partie quantitative, avec un test sur un \u00e9chantillon d'\u00e9l\u00e8ves repr\u00e9sentatifs (600 000 \u00e9l\u00e8ves ont \u00e9t\u00e9 sond\u00e9s au total) et une partie qualitative, les responsables de l'\u00e9tude demandant aux minist\u00e8res, aux \u00e9tablissements des pays concern\u00e9s un certain nombre d'\u00e9l\u00e9ments\u2026 L'\u00e9tude du Monde\u00a0Forum \u00e9conomique<\/a> est une enqu\u00eate sur les dirigeants d'entreprises et leur perception des d\u00e9fis des domaines de l'information et des technologies et s'int\u00e9resse \u00e0 ce titre, dans une sous-partie de leur rapport \u00e0 la formation des \u00e9l\u00e8ves et des \u00e9tudiants aux sciences et techniques.<\/p>\n Les pays d'Afrique ne se distinguent pas par leur empressement \u00e0 participer \u00e0 ces \u00e9tudes. En 2015, l'Alg\u00e9rie et la Tunisie ont \u00e9t\u00e9 les seuls pays africains \u00e0 participer \u00e0 l'enqu\u00eate PISA. Pour l'\u00e9dition 2015 de l'\u00e9tude TIMSS, les seuls pays africains du panel \u00e9tudi\u00e9 \u00e9taient le Maroc, le Botswana et l'Afrique du Sud. https:\/\/timssandpirls.bc.edu\/latest-news\/timss-2015-release-marks-20-years-of-trends.html<\/a><\/p>\n Les r\u00e9sultats ont mis en \u00e9vidence des performances plus que m\u00e9diocres des \u00e9l\u00e8ves sud-africains<\/a> dans les deux \u00e9tudes, ce qui a suscit\u00e9 des commentaires indign\u00e9s dans la presse locale. L'attitude de la ministre de l'\u00e9ducation qui a salu\u00e9 une progression plut\u00f4t que de s'inqui\u00e9ter de la position en toute fin du peloton des \u00e9l\u00e8ves sud-africaines a \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s \u00e9voqu\u00e9e notamment ici <\/a>et ici<\/a>. Les d\u00e9tracteurs ont fait valoir que dans un monde o\u00f9 la croissance esp\u00e9r\u00e9e serait des technologies et de l'innovation, le mauvais niveau des \u00e9l\u00e8ves sud-africains laisse mal pr\u00e9sager de leur avenir, les privant de possibilit\u00e9s d'emploi<\/a>. On peut comprendre l'inqui\u00e9tude de certains observateurs reconnus du monde de l'\u00e9ducation<\/a> (et pas seulement en Afrique), mais il faut quand m\u00eame reconna\u00eetre aux rares pays africains qui se pr\u00eatent au jeu qu'au moins, ils participent.<\/p>\n Je ne souhaite pas ici recycler la maxime olympique attribu\u00e9e \u00e0 Pierre de Coubertin (\u00ab l'essentiel c'est de participer \u00bb), mais au moins la volont\u00e9 de mesurer les r\u00e9sultats des \u00e9l\u00e8ves et d'avoir une id\u00e9e de l'\u00e9volution des connaissances en sciences (Le centre de recherche sur l'\u00e9ducation de Boston University r\u00e9alise aussi une \u00e9tude sur la compr\u00e9hension \u00e9crite) montre que le sujet est pris au s\u00e9rieux. C'est aux sp\u00e9cialistes de l'\u00e9ducation de commenter par o\u00f9 les diff\u00e9rents syst\u00e8mes p\u00e8chent et les solutions envisageables, car finalement ces classements sont des instruments pour piloter les politiques publiques<\/strong>, et non pour le grand public. Ce n'est pas l'objet.<\/p>\n