Afrique du Sud – Les enseignants préparent les examens des élèves

Les professeurs de MATHÉMATIQUES seront tenus de rédiger les évaluations nationales annuelles en mathématiques que les élèves de 3e, 6e et 9e années passent chaque année, a déclaré la ministre de l'Éducation de base, Angie Motshekga, ce week-end.

Elle a toutefois précisé que les tests effectués sur les enseignants seraient mis en œuvre après une consultation appropriée avec les acteurs concernés, et que les enseignants participants seraient anonymes.

Les résultats ne seront utilisés qu'à des fins de recherche, ce qui signifie que les enseignants qui ont échoué aux tests sont susceptibles de continuer à enseigner ces matières, a-t-elle déclaré.

Les appels se multiplient pour que les enseignants soient testés dans les matières qu’ils enseignent, car cela est considéré comme essentiel pour améliorer les résultats scolaires.

Des études menées par le Consortium d’Afrique australe et orientale pour le suivi de la qualité de l’éducation ont montré que les enseignants ne pouvaient pas répondre aux questions tirées des tests auxquelles leurs élèves étaient censés répondre.

Seuls 381 enseignants de mathématiques de 6e année testés ont pu répondre correctement aux questions de 6e année.

Un rapport du groupe de travail ministériel sur les mathématiques, les sciences et la technologie a révélé que l’Afrique du Sud souffrait d’un « grave manque d’enseignants qualifiés, compétents et expérimentés en mathématiques, sciences et technologie ».

En réponse à une question de la députée de l'Alliance démocratique (DA) et porte-parole de l'éducation de base Annette Lovemore, Mme Motshekga a déclaré que les tests des enseignants figuraient dans le « Plan d'action 2014 en vue de la réalisation de la scolarisation à l'horizon 2025 ».

Mme Lovemore a déclaré que le DA ne pensait pas qu'il était nécessaire de consulter un quelconque acteur concerné autre que les employeurs des enseignants, c'est-à-dire les départements provinciaux de l'éducation.

« Je vais donc poser d’autres questions à la ministre pour déterminer sa compréhension des acteurs concernés. Nous supposons qu’elle fait référence au Sadtu (le syndicat démocratique des enseignants sud-africains) », a déclaré Mme Lovemore.

Elle a déclaré qu’il n’était « pas acceptable » que les résultats des tests soient utilisés uniquement à des fins de recherche.

« Nous ne pouvons pas nous contenter de faire des recherches sur le manque de compétence de nos enseignants. Chaque enseignant doit passer le test national annuel d’évaluation pour la classe qu’il enseigne, et de préférence pour quelques classes supérieures également, indépendamment de l’opinion des syndicats sur la question.

« Tout enseignant qui ne peut pas obtenir au moins 80% dans le test pertinent doit être orienté vers un développement efficace et retesté après cette intervention de développement », a déclaré Mme Lovemore.

La porte-parole du Sadtu, Nomusa Cembi, a déclaré que le syndicat n’était pas nécessairement opposé aux tests des enseignants. « Nous sommes favorables à la formation des enseignants, mais nous disons que ces questions doivent être discutées en profondeur au sein du Conseil des relations de travail dans l’éducation avant d’être mises en œuvre », a-t-elle déclaré. Source : BD Live