Deux films feel-good et quatre modèles féminins exceptionnels pour #IWD2017

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Chaque année, dans le monde entier, le 8 mars est traditionnellement consacré à la sensibilisation aux droits des femmes et au chemin qu’il reste à parcourir pour que filles et garçons bénéficient des mêmes opportunités. Nous avons décidé, pour ce 8 mars 2017, de consacrer ce billet à des femmes qui ont brisé tous les tabous et réussi dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes. Ces héroïnes et leurs histoires ont été célébrées dans deux films récemment sortis.Reine de Katwe», de la réalisatrice Mira Nair, sorti en octobre 2016, et un film de Theodore Melfi, «Les figures cachées», actuellement projeté dans les cinémas du monde entier.

Il est remarquable que Hollywood ait décidé de traiter ces sujets et que ces projets aient pu voir le jour grâce à cette volonté de faire prendre conscience du point de vue biaisé (avec des héros/rôles principaux essentiellement masculins et blancs) avec lequel les scénarios étaient lus et évalués dans le passé. Peut-être que les scénaristes de Bollywood et de Nollywood vont maintenant prendre le train en marche pour que nous ayons plus d'occasions d'admirer d'autres histoires édifiantes de femmes inspirantes...

Les deux films sont basés sur des histoires vraies (oui, nous n'avons même pas besoin d'utiliser notre imagination pour imaginer des histoires de femmes remarquables !), dans lesquelles les personnages principaux sont une jeune femme ougandaise (« Queen of Katwe ») et trois femmes afro-américaines à l'époque de la ségrégation aux États-Unis (« Hidden Figures »), qui défient les conventions de leur époque respective et réussissent à avoir un impact dans des mondes essentiellement dominés par les hommes.

Phiona Mutesi, dans « Queen of Katwe », est une jeune fille issue d’une famille nombreuse et pauvre du bidonville de Katwe, à la périphérie de Kampala. Elle aide sa mère en vendant des épis de maïs aux automobilistes dans la rue. Un jour, elle est attirée par un club d’échecs créé par un enseignant missionnaire de la région. Elle se passionne rapidement pour ce jeu et se révèle très douée. Son professeur, découvrant son talent exceptionnel, la prend sous son aile, la guide vers la victoire dans une compétition contre les meilleurs jeunes joueurs des écoles privées de Kampala et l’entraîne dans des tournois sur le circuit international. Le film est une histoire touchante de travail et de résilience : même quand on a du talent, il n’est pas facile de réussir. Il offre également une vision colorée, mais pas idyllique, de la vie quotidienne dans un bidonville africain. Les acteurs, pour la plupart inconnus, sont excellents.

Les « figures cachées » sont trois femmes noires qui travaillaient à la NASA au département des calculs, avant que les ordinateurs ne soient inventés pour calculer en quelques secondes ce qui prenait parfois des journées entières aux « petites mains ». Ces femmes finiront par jouer un rôle essentiel dans les équipes chargées de développer les vols spatiaux habités. Chacune dans un domaine différent, elles réussissent à convaincre leurs collègues qu’elles sont indispensables au projet. Katherine Johnson, mathématicienne, recalcule les trajectoires du premier vol spatial habité lancé par les États-Unis. Dorothy Vaughan est la première à comprendre le fonctionnement du premier ordinateur IBM installé à la NASA, et Mary Jackson est l’une des premières femmes noires à obtenir un diplôme d’ingénieure aéronautique. Le film met en lumière la double discrimination à laquelle ces personnages sont confrontés : d’abord en tant que femmes sans crédibilité dans le monde scientifique, puis en tant que personnes noires dans un pays encore marqué par la ségrégation. La carrière de ces femmes ne s’arrête pas là. En 2015, Katherine Johnson a reçu un prix pour ses travaux scientifiques et un centre de recherche mathématique a été rebaptisé en son honneur.

Les messages véhiculés par ces deux films (regardez-les et montrez-les à vos filles comme à vos fils) sont ceux véhiculés par ONU Femmes à l’occasion de la Journée internationale des femmes 2017 : il faut notamment ouvrir aux femmes des carrières qui leur permettent de s’éloigner de leur rôle social traditionnel, et les femmes sont surreprésentées dans les secteurs industriels à faibles revenus. Le faible nombre de jeunes femmes dans les métiers des sciences, de l’ingénierie et de l’informatique traduit l’intériorisation de barrières qui ne sont en rien une fatalité. Les professionnels de l’éducation, les parents et les enseignants doivent en être conscients et aider les filles qui manifestent le désir de choisir et de persévérer dans ces domaines encore très masculins. Les films montrent très clairement le rôle déterminant joué par les mentors, les éducateurs et les parents pour réaffirmer aux héroïnes qu’elles peuvent effectivement prendre la place qui leur revient dans ces bastions masculins.

En tant que parent, professionnel de l’éducation ou enseignant, comment encouragez-vous les filles à s’orienter vers des carrières scientifiques ? Dites-le-nous en commentant ce post ou envoyez votre contribution à contact@enkoeducation.com !

Voir ci-dessous la conférence de Phumzile Mambo-Nguca, directrice exécutive d’ONU Femmes.

 

httpss://youtu.be/3Vees04UeOE

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