L’anglais comme langue d’enseignement universitaire…
Un article paru récemment dans le supplément éducation du journal français « Le Monde » a souligné le mécontentement des étudiants et des professeurs de HEC Montréal face à l’augmentation du nombre de cours offerts en anglais, dans cette école de gestion majoritairement francophone. Dans la « Belle Province » canadienne, qui accorde une grande importance à la préservation de l’usage de la langue française, ce virage est perçu par plusieurs comme un affront, une capitulation, voire une trahison. Pourquoi HEC Montréal, qui existe depuis 1907 et qui attire des étudiants du monde entier, doit-elle se soumettre à la tyrannie de la langue anglaise ?
Les raisons en sont simples. D’une part, la mondialisation des échanges repose sur l’usage généralisé de l’anglais. C’est la langue des affaires, que l’on appelle parfois « Globish » (pour « global english »), et qui est utilisée partout. Elle doit donc faire partie du bagage éducatif de ceux qui veulent participer à ce monde très connecté. « Globish » est très souvent moquée pour sa pauvreté linguistique ; en fin de compte, si elle était enseignée à l’université, améliorant ainsi son niveau général, peut-être cela permettrait-il un niveau de communication plus subtil et bénéfique qui augmenterait la compréhension mutuelle, et ne profiterait pas seulement au commerce mondial !
D'un autre côté, le marché (oui, c'est désormais un marché et on ne peut l'ignorer) de l'enseignement supérieur est un marché mondial. La force et la réputation d'une université, et in fine sa pérennité, reposent sur sa capacité à attirer des étudiants et des enseignants étrangers. Et, pour le meilleur ou pour le pire, c'est l'anglais qui tire la sonnette d'alarme. Les pays anglophones, à commencer par la Grande-Bretagne, en ont profité avec bonheur au cours des vingt dernières années pour construire une véritable économie de la connaissance et accroître leur capacité d'accueil des étudiants étrangers. D'anciennes villes industrielles comme Nottingham, alimentées par la forte demande représentée par les ambitions de parents chinois, indiens ou africains de la classe moyenne, ont saisi l'opportunité d'étendre leurs campus et leur offre de cours. L'un des bâtiments flambant neufs du campus de l'université de Nottingham est construit sur le site des anciennes usines de Raleigh, l'une des fleurs de l'ère industrielle anglaise. Les pays non anglophones de tradition universitaire ont également pris le train en marche. En Chine, au Japon, en Hollande, au Danemark, en Suède ou encore en Roumanie, certaines universités proposent des cours entièrement dispensés en anglais. Cela ne facilite pas l'intégration des étudiants étrangers dans leur pays d'accueil et nous pouvons nous plaindre autant que nous le voulons que ceux qui n'ont pas l'esprit curieux n'apprennent que très peu de choses sur la culture de ce pays, mais cela se produit néanmoins. L'anglais devient rapidement la langue préférée dans l'enseignement supérieur. Mais ironiquement, certaines universités américaines comme Princeton mettent en place des cours de langues obligatoires (hors anglais) pour leurs étudiants afin d'élargir leurs horizons et de leur permettre d'apprendre à être plus tolérants envers les différentes cultures.
Quelles conclusions pouvons-nous tirer pour la scolarité de nos enfants ? La connaissance de l'anglais est devenue une compétence essentielle pour leurs études supérieures et apportera certains avantages en termes de recherche d'emploi. Les cursus avec programmes d'échange dans des universités étrangères ou avec des apprentissages en immersion totale dans des pays étrangers deviennent la norme. L'admission dans les meilleures universités anglophones est souvent conditionnée à un bon niveau d'anglais, appuyé par de bonnes notes aux examens internationaux tels que le TOELF (Test of English as a Foreign Language), l'IELTS (International English Language Testing System) ou le Cambridge Advanced Certificate. Certains organismes proposent des cours accélérés pour les différents tests,
Outre cet argument utilitaire, il existe de nombreux autres avantages à démarrer tôt une éducation bilingue, que ce soit à l'école (c'est plus facile, mais il faut qu'il y ait des écoles bilingues dans le quartier) ou via des activités extrascolaires, parfois proposées par des associations communautaires. Étude canadienne a souligné les avantages d’une éducation bilingue précoce et a montré que les enfants qui parlent deux langues ont plus de facilité à résoudre les problèmes comportant des instructions contradictoires et sont plus flexibles et plus concentrés.
Les fondateurs d’Enko Education ont lancé les écoles Enko en Afrique subsaharienne parce qu’ils sont convaincus de la nécessité d’offrir une éducation internationale, avec une maîtrise de l’anglais qui dépasse le niveau utilitaire de base, et parce qu’ils savent que l’avenir du continent africain appartient à une génération de leaders qui ont étudié dans des universités internationales de renom. Les étudiants d’Enko apprennent l’anglais tout au long de leur scolarité, ce qui leur ouvre les portes des meilleures universités.
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